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Starmer promet une carte d'identité numérique pour tous les résidents — et les critiques parlent de dystopie face à une crise migratoire qui bat des records

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Lors du prochain congrès du Labour, Keir Starmer devrait annoncer des plans pour introduire des cartes d'identité numériques pour les habitants du Royaume-Uni. L'idée est à l'étude depuis plusieurs semaines. Selon le Financial Times, l'annonce pourrait intervenir dès le congrès annuel, qui débute le 28 septembre, et s'inscrit dans une refonte du système d'asile et d'immigration. La promesse s'inscrit dans les efforts du Labour pour réduire les arrivées de migrants par la Manche et pour loger des dizaines de milliers de demandeurs d'asile; les partisans veulent simplifier l'accès à des services publics.

Starmer promet une carte d'identité numérique pour tous les résidents — et les critiques parlent de dystopie face à une crise migratoire qui bat des records

Ce que l'idée impliquerait et qui serait concerné

Une option envisagée viserait à délivrer une identité numérique à toutes les personnes légalement autorisées à résider au Royaume-Uni — qu'elles soient citoyennes ou titulaires d'un statut d'immigration. Selon le FT, ce ID numérique pourrait servir à vérifier l'emploi et à conclure des baux, même si le cadre pourrait être restreint ou révisé. Le Premier ministre a déclaré plus tôt ce mois-ci que les identités numériques pourraient « jouer un rôle important » pour rendre la Grande-Bretagne moins attractive pour les migrants illégaux. Pour l'instant, les détails restent à préciser et l'annonce pourrait évoluer.

Ce que l'idée impliquerait et qui serait concerné

Contexte politique et pression migratoire

Le Labour est sous pression pour limiter les arrivées de migrants traversant la Manche par de petites embarcations et pour loger des dizaines de milliers de demandeurs d’asile. Cette proposition fait partie d’un paquet visant à réformer le système d’immigration et d’asile. Avec des détails non fixes, l’effort met en lumière les tensions entre sécurité, droits civiques et efficacité administrative.

Contexte politique et pression migratoire

Les critiques: dystopie, intrusion et discrimination

Rebecca Vincent, de Big Brother Watch, affirme que, même si Downing Street agit pour freiner l’immigration illégale, « nous nous dirigeons vers un cauchemar dystopique où toute la population sera forcée de passer par d’innombrables points de contrôle numériques pour vaquer à nos vies quotidiennes ». « L’identité numérique obligatoire… ne mettra pas fin aux traversées par petites embarcations, mais imposera un fardeau à une population déjà respectueuse de la loi pour prouver son droit d’être ici. Elle transformera la Grande‑Bretagne en une société du type ‘Papers, please’. » Gracie Bradley de Liberty juge que le nouveau système serait « probablement encore plus intrusif, peu sûr et discriminatoire » que le plan d’ID de 2006 et menace nos droits selon elle. Le projet de carte d’identité de Tony Blair avait été abandonné par la coalition en 2010. Bradley ajoute que « un système d’identité coûteux et injustifié menace nos droits ».

Les critiques: dystopie, intrusion et discrimination

Réponse officielle et implications pratiques

Un porte-parole du gouvernement affirme que le Royaume‑Uni cherche à étendre l’usage de la technologie pour faciliter l’accès aux services, en citant des systèmes existants tels que les e‑visas et l’application NHS. « Nous examinerons toute proposition sérieuse qui aiderait les gens à accéder aux services publics, y compris l’identité numérique », a déclaré le porte-parole. En pratique, l’impact dépendra des détails de mise en œuvre et des garanties autour de la sécurité et des droits. Pour l’instant, il s’agit d’un débat politique et d’un test de la capacité de l’État à équilibrer sécurité, efficacité et libertés individuelles.

Réponse officielle et implications pratiques