Vibe coding: l’IA écrit du code — et détruit parfois des projets, et des réparateurs humains s’enrichissent
Bienvenue dans un futur où l’IA peut écrire du code à partir d’un ressenti — des « vibes » — mais où les résultats restent souvent incertains et fragiles. Les projets générés semblent fonctionnels, mais manquent de polish et de cohérence, et les équipes doivent sans cesse vérifier et corriger. Dans ce paysage, un nouveau métier émerge: des programmeurs expérimentés qui gagnent leur vie en réparant ces codes « vibe ». Les chiffres évoqués par l’article montrent l’ampleur du phénomène: Google affirme que jusqu’à 25% du code est généré par l’IA, Microsoft parle de 30%, et des études indiquent que l’utilisation d’outils IA peut ralentir les développeurs. Sur Fiverr, les gigs dédiés au »vibe code fixer« dépassent les 230 résultats.
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Le marché des réparateurs de vibe code
Hamid Siddiqi est l’un des exemples les plus visibles. Il propose sur Fiverr de « fix your vibe code ». Selon lui, ces clients ont besoin d’aide pour tout: du code mal optimisé aux interfaces générées par IA. Cela fait environ deux ans qu’il offre ces services: depuis fin 2023. Il travaille avec une quinzaine à une vingtaine de clients régulièrement, et d’autres projets ponctuels tout au long de l’année.
Les limites et les dangers de l’IA dans le codage
Les modèles d’IA ont la fâcheuse tendance à halluciner et à ne pas faire exactement ce qu’on attend. Un homme a vu sa base de données entièrement effacée par une vibe-coding IA. Même les géants de la tech adoptent ces outils: Sundar Pichai affirme que jusqu’à 25% du code est généré par l’IA; Satya Nadella affirme 30% pour Microsoft. Des études suggèrent que l’utilisation d’outils comme Claude peut rendre les programmeurs 19% plus lents et les amène à utiliser moins d’un demi des suggestions.
Le paysage et les chiffres
Sur Fiverr, la recherche « vibe code fixer » renvoie plus de 230 résultats. Des entreprises se lancent aussi: Ulam Labs dit qu’elle « nettoie après le vibe coding. Literally. » Il existe même un site dédié: VibeCodeFixers.com. Son fondateur, Swatantra Sohni, affirme que plus de 300 programmeurs vétérans se sont inscrits; Karpathy a popularisé le terme en février et a acheté le domaine immédiatement. Selon Sohni, la plupart de ces vibe coders ne sont pas des développeurs à plein temps: ce sont des chefs de produit, des commerciaux ou des propriétaires de petites entreprises qui pensent pouvoir construire quelque chose.
Conclusion: le coût réel et l’avenir
Le coût réel de l’IA dans le codage: les entreprises dépensent des frais d’utilisation et des corrections coûteuses. Le constat est clair: les corrections et les nettoyages peuvent coûter cher et prendre du temps; parfois il serait moins coûteux de recommencer à zéro plutôt que d’essayer d’améliorer une base problématique. En fin de compte, ce phénomène soulève des questions sur l’avenir du développement logiciel: comment l’IA et l’humain peuvent-ils coexister de manière fiable et éthique, et quelles pratiques adopter pour éviter les catastrophes ?
