Vendre sa propre urine comme remède miracle: un Pakistanais dupait des acheteurs saoudiens et au-delà
En 2015, à Jeddah, Hurshid, un jeune Pakistanais de 21 ans, attire l’attention des autorités pour une arnaque choquante. Pendant deux années, il a vendu des bouteilles d’urine humaine en les faisant passer pour de l’urine de chameau — présentée comme un remède contre le diabète et le cancer dans certains pays musulmans. Le produit s’est répandu sur les marchés locaux et bien au-delà, à environ 500 riyals le litre. Cette histoire met en lumière comment des croyances et des opportunités lucratives peuvent se mêler pour tromper des acheteurs crédules.
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Le stratagème et la croyance: l’urine humaine présentée comme 'urine de chameau'
Pendant près de deux ans, Hurshid a écoulé des bouteilles d’urine humaine en les présentant comme de l’urine de chameau — une boisson que certains pensent bénéfique grâce à des hadiths. Les hadiths — collection des paroles et actions du prophète Mahomet — constituent la deuxième source du droit islamique après le Coran. Le remède était vendu à 500 riyals le litre et circulait sur les marchés locaux et au-delà.
Découverte et preuves: goût suspect et tests qui démêlent le mensonge
La fraude s’est effondrée lorsqu’un acheteur s’est plaint d’un goût étrange, différent de l’arôme attendu. Des analyses en laboratoire ont confirmé qu’il s’agissait d’urine humaine et qu’il n’y avait pas d’ADN de chameau dans les échantillons.
Arrestation et chiffres: le stock retrouvé et le chiffre d’affaires
La police a perquisitionné l’entrepôt et a mis la main sur des dizaines de bouteilles. Le chiffre d’affaires total dépassait 50 000 rials saoudiens (environ 1,1 million de roubles à l’époque).
Conséquences et avertissements: prison, amende et risques sanitaires
L’homme a avoué et a expliqué qu’il économisait sur la matière première. Le tribunal saoudien l’a condamné à un an de prison et à une amende. Les médias locaux ont qualifié l’affaire de « scandale de l’urine ». Les experts avertissent que même l’urine de chameau réelle présente des risques en raison du virus MERS-CoV, et que les contrefaçons peuvent véhiculer diverses infections.