Trump déclenche une tempête sanitaire: Tylenol, autisme et une refonte du calendrier vaccinal
Lors d'une conférence de presse, le président Donald Trump a annoncé un bouleversement sans précédent des conseils médicaux destinés aux Américains, centré sur les causes possibles de l'autisme et sur l'avenir du calendrier vaccinal. Il a ordonné à la FDA d'informer immédiatement les médecins d'avertir les femmes enceintes d'éviter l'acétaminophène (Tylenol), « à moins que ce ne soit médicalement nécessaire », notamment en cas de fièvre extrêmement élevée. Trump a ajouté que les femmes enceintes « ont une responsabilité » d'endurer la douleur et ne devraient prendre Tylenol que si elles « ne peuvent pas supporter » la douleur. Il a aussi appelé les parents à ne pas donner ce médicament à leurs enfants et a critiqué le calendrier vaccinal américain en le qualifiant de « disgraceful ». Enfin, il a mentionné les résultats d'un examen fédéral dirigé par le secrétaire à la Santé, qui avait déclaré que « l'autisme détruit les familles ». Trump a décrit le taux d'autisme comme « l'une des crises médicales les plus alarmantes de l'histoire », avançant une hausse d'environ 400 % sur plusieurs décennies. Il a ajouté: « Vous savez que c'est quelque chose d'artificiel. Avec Tylenol, ne le prenez pas. Il n'y a pas d'alternative à cela. »
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L'acétaminophène et la grossesse: avertissements FDA imposés
Trump a présenté les résultats d'un examen fédéral dirigé par le secrétaire à la Santé, qui avait déclaré que « l'autisme détruit les familles ». Le président affirme que l'autisme a connu une hausse autour de 400 % ces dernières décennies et le décrit comme une « crise médicale » majeure. Le fabricant de Tylenol a répliqué en affirmant que l’acétaminophène ne cause pas l’autisme et qu’il demeure le choix le plus sûr pour soulager la douleur et la fièvre pendant la grossesse, appelant à des choix éclairés et discutés avec les médecins. Autre volet controversé, Trump a salué une éventuelle modification du calendrier vaccinal et a évoqué l’idée de diviser le vaccin MMR et varicelle en trois injections séparées, arguant que « mélanger » les vaccins pourrait poser problème et déclencher des débats sur la sécurité. La conférence a aussi évoqué les propos du CDC sur l’adoption potentielle d’un cadre différent pour les vaccins combinés, et des échanges avec le public sur les risques et les bénéfices des vaccins pendant la grossesse. Parmi les autres temps forts, on rappelle que Trump a répété: « Avec Tylenol, ne le prenez pas » et que le débat se poursuit autour des recommandations officielles et des preuves scientifiques.
L'autisme: chiffres, définitions et débats sur les causes
Le récit avance sur les chiffres et les interprétations: • Selon les estimations récentes, près d’un enfant sur 31 serait atteint d’autisme, contre environ un sur 150 en 2000. Trump affirme qu’il y a eu une hausse « autour de 400 % » au fil des décennies, mais les données historiques montrent souvent des écarts et des exagérations. • Les experts soulignent que l’augmentation est largement due à un assouplissement des critères diagnostiques et à une meilleure détection, plutôt qu’à un seul facteur causatif. • D’autres facteurs possibles avancés par les partisans d’une explication environnementale incluent les toxines, l’âge avancé des parents et l’obésité maternelle. RFK Jr. promet que l’enquête se poursuivra et qu’ils communiqueront les résultats. • Le NIH a annoncé qu’il ajouterait 50 millions de dollars pour étudier les causes de l’autisme, afin d’apporter une réponse scientifique "urgente" selon le Dr Jay Bhattacharya, chef de l’institution, qui estime que « l’augmentation rapide de l’autisme mérite une réponse urgente ».
Leucovorin: un espoir controversé et un coût minime
L’un des points les plus discutés a été l’essor du leucovorin, un médicament dérivé de l’acide folique, coûtant environ 2,50 dollars la pilule. RFK Jr. le présente comme une piste prometteuse pour l’autisme, soutenu par des médecins qui évoquent des résultats encourageants malgré une base de recherches encore partielle. Le folate est essentiel à la synthèse de l’ADN et à la réparation cellulaire; certains chercheurs estiment que rétablir le transport du folate vers le cerveau pourrait influencer le développement post-natal chez certains enfants autistes. Le Dr Richard Frye, pédiatre neurologue, affirme que jusqu’à 75 % des enfants autistes présentent un blocage empêchant le folate d’atteindre le système nerveux central et que le leucovorin peut restaurer ces niveaux. Il décrit le traitement comme sûr et bien toléré, et affirme qu’il offre des améliorations notables chez de nombreux patients — même s’il ne s’agit pas d’un remède et qu’il reste à confirmer par des essais plus larges. Le leucovorin est approuvé pour protéger les cellules contre les effets toxiques de la chimiothérapie et est souvent utilisé hors AM (off label) pour d’autres conditions, avec des spéculations sur une couverture future par les assurances publiques et privées. De premiers témoignages de familles se veulent élogieux: un enfant qui parlait peu devient capable de s’exprimer et d’exprimer des émotions après quelques semaines. Des médecins et des familles veulent croire à un tournant potentiel, même si les preuves restent à consolider.
Réactions des institutions et des familles: promesses, prudence et questions
Ce qui se joue dans ce récit, ce ne sont pas seulement des chiffres, mais aussi des voix institutionnelles et familiales face à une réalité complexe. L’ACOG ( American College of Obstetricians and Gynecologists ) a dénoncé une simplification dangereuse et a rappelé que, en plus de deux décennies de recherche, aucune étude réputée n’a démontré que l’usage de l’acétaminophène pendant la grossesse cause des troubles neurologiques chez l’enfant. Des experts, comme le Dr Randa Jaafar, soulignent que d’autres facteurs (fumeurs et alcool pendant la grossesse, etc.) peuvent jouer un rôle plus important dans l’autisme que l’acétaminophène, et que des niveaux élevés d’exposition fœtale restent rares. Du côté des fabricants, Kenvue, qui produit Tylenol, affirme que les preuves indépendantes soutiennent l’innocuité du produit et rejette les liens avec l’autisme, rappelant que Tylenol est le analgésique le plus sûr pendant la grossesse et appelant à poursuivre les recherches sans prêter de conclusions hâtives. Du côté politique et médical, le débat se poursuit autour de la validité des preuves et des futures recommandations. Kennedy et Trump annoncent vouloir des réponses d’ici septembre, tandis que d’autres appellent à une prudence scientifique et à des preuves solides avant d’entreprendre des changements aussi radicaux.