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Orgies, or et perroquets rôtis : ce qui s’est vraiment passé lors des banquets de Caligula

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Je vous avertis franchement : après lecture, les soirées des milliardaires actuels vous sembleront des jeux d’enfants. Voici Caligula, Gaius Julius Caesar, surnommé Caligula — « la petite bottine », nom issu d’une sandale militaire. Le Sapa? non. Le Sapp?Bref : Caligula est devenu l’un des empereurs les plus insensés de l’Histoire. Les banquets de l’empereur célébraient l’extravagance suprême: crocodiles du Nil rôtis, paons de l’île de Samos, grues de Delos, esturgeons de Rhodes. Également des escargots africains, des fruits carthaginois et d’autres délices venus de tout l’Empire ; des concombres d’Inde et des pêches de Chine coûtaient même plus cher que l’or. Des cochons énormes étaient farcis de colombes vivantes et de tourterelles, et l’on ne parlera pas des perroquets rôtis et des rossignols. La légende des banquets ne s’arrête pas à la nourriture : le pouvoir lui-même se donnait en spectacle, dans une démonstration de luxe et de cruauté qui choquait son entourage et les chroniqueurs de l’époque. Selon l’historien romain Suétone, les banquets étaient une démonstration de puissance et de richesse, et témoignaient de l’esprit du jeune Empire.

Orgies, or et perroquets rôtis : ce qui s’est vraiment passé lors des banquets de Caligula

Des banquets extravagants : la nourriture comme spectacle et symbole de pouvoir

Aux banquets, les plats les plus rares et coûteux de l’Antiquité dominaient les tables : crocodiles du Nil rôtis, paons de l’île de Samos, grues de Delos et esturgeons de Rhodes. Des escargots africains, des fruits carthaginois et d’autres délices venus de tout l’Empire faisaient briller les fortunes — des concombres d’Inde et des pêches de Chine, par exemple, coûtaient plus cher que l’or. Des cochons géants étaient farcis de pigeons vivants et de tourterelles. Même les perroquets rôtis et les rossignols étaient servis avec ostentation, sans aucune limite.

Des banquets extravagants : la nourriture comme spectacle et symbole de pouvoir

Le voyeurisme comme spectacle d’État : inviter la femme d’un sénateur et exhiber les couples

Caligula n’hésitait pas à pousser le voyeurisme jusqu’à ses extrêmes : il pouvait faire venir la femme d’un sénateur invité et, devant son mari et les invités, glorifier la beauté de l’épouse et les mérites de la liaison. Refuser d’assister à un banquet ne protégeait personne : le souverain pouvait ensuite faire regarder aux autres les actes qu’il estimait « nécessaires » ou « divertissants ». Le message était clair : le pouvoir se nourrit de désir, de honte et de spectacle public.

Le voyeurisme comme spectacle d’État : inviter la femme d’un sénateur et exhiber les couples

Des chorégraphies d’amour et des animaux : les fêtes comme théâtre vivant

Caligula organisait des véritables chorégraphies d’amour, réunissant des centaines de jeunes hommes et femmes, invités et même des animaux, sous le regard des surveillants qui forçaient à danser et à se mouvoir plus vite. Ces performances, autant que les plaisirs, faisaient partie d’un système de démonstration : l’édifice du pouvoir se nourrit de performance et de cruauté, au milieu des rumeurs et du fracas des fêtes. Tout ceci montre un souverain qui confondait contrôle, désir et performance publique.

Des chorégraphies d’amour et des animaux : les fêtes comme théâtre vivant

Navires grandioses et chute finale : le lac de Nemi, la marine et l’assassinat

Au cœur des démonstrations, Caligula fait surgir des navires gigantesques — jusqu’à 70 mètres de long et 20 mètres de large — naviguant sur le lac de Nemi près de Rome. Décorés de marbre, de pierres précieuses et de statues des dieux, ils abritaient bains, jardins, vignobles et arbres fruitiers. Leur réputation était telle qu’ils furent coulés peu après l’assassinat de Caligula et ne furent retrouvés que près de deux millénaires plus tard, dans les années 1930. Pour financer ces extravagances, l’empereur prélevait des impôts écrasants et ouvrait un lupanar où les femmes et sœurs de l’aristocratie étaient forcées de travailler : il emportait lui-même tous les profits. En 41 après J.-C., un complot des élites aboutit : Caligula fut tué par ses gardes prétoriennes dans le couloir d’un théâtre. La morale, simple et brutale, s’applique à quiconque se croit dieu : le pouvoir est plus difficile à obtenir qu’à conserver, et il peut s’effondrer d’un seul coup.

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