Meloni propose d’interdire le burqa et le niqab dans l’espace public: amendes jusqu’à 2 600 livres et une lutte contre le séparatisme islamique
Le 9 octobre 2025, Giorgia Meloni a présenté au Parlement un projet de loi visant à interdire le burqa et le niqab dans les lieux publics italiens. Porté par les Frères d’Italie, ce texte prévoit des amendes allant de 260 à 2 600 livres sterling pour les contrevenants dans les commerces, bureaux, écoles et universités. L’introduction affirme que la propagation du fondamentalisme islamique « constitue indéniablement le terreau du terrorisme islamiste ». Le projet appelle également à une lutte contre le « séparatisme religieux » et à un renforcement de la surveillance des organisations islamiques non reconnues par l’État.
             
        
In This Article:
Ce que prévoit le texte en détail
Selon le texte, le port du burqa ou du niqab dans les espaces publics serait passible d’amendes de 260 à 2 600 livres sterling dans les magasins, bureaux, écoles et universités. Le projet introduit des pénalités pour ce qu’il appelle des « crimes culturels », notamment les tests de virginité. Les mariages forcés seraient punis jusqu’à 10 ans de prison, les pressions religieuses servant de motif pour la poursuite. Le texte affirme aussi vouloir « combattre la radicalisation religieuse et la haine motivée par la religion ». Il prévoit des mesures de transparence sur le financement des mosquées et des institutions d’éducation islamique qui n’ont pas d’accord formel avec l’État, obligeant les organisations sans accord à révéler toutes leurs sources de financement et rendant impossible le financement de groupes considérés comme menaçant la sécurité de l’État.
                 
            
Transparence et financement: ce que cela implique
Le projet impose des règles de transparence sur le financement des mosquées et des institutions islamiques qui n’ont pas d’accord formel avec l’État. Aucune organisation musulmane ne bénéficie actuellement d’un tel accord; elles devraient donc révéler toutes leurs sources de financement. Les groupes jugés menaçants pour la sécurité de l’État se verraient privés de financement. Galeazzo Bignami, porte-parole parlementaire des Frères d’Italie, affirme que la proposition vise à protéger l’Italie de l’« extremisme » et de la création de « sociétés parallèles » sur le sol italien. Sara Kelany, co-parrain du texte, estime que le pays ne peut tolérer des enclaves où la charia prévaut et qu’il faut promouvoir l’intégration, la légalité et le respect des valeurs occidentales.
                
            
Contexte européen et réactions
Environ 2 millions de musulmans vivent en Italie; de nombreuses organisations musulmanes dénoncent le projet comme alienant plutôt que comme promoteur de l’harmonie religieuse. En Europe, la France a été le premier pays à interdire les burqas en 2011; l’Autriche, le Danemark, la Belgique et les Pays‑Bas ont suivi avec leurs propres variantes. La Cour européenne des droits de l’homme a à plusieurs reprises validé ces interdits, tandis que des figures comme Nigel Farage ont qualifié les voiles d’« anti-British ».
                
            
Perspective et avenir
Le gouvernement Meloni bénéficie d’une majorité solide; l’extension nationale du texte pourrait être votée et devenir loi. Les enjeux touchent à la fois les libertés religieuses, l’intégration et l’identité nationale, et le débat expose une fracture durable sur la place de la religion dans la société italienne et européenne.
                
            
