L'oppression spirituelle est bien plus fréquente que la possession totale et se manifeste comme une influence persistante sur l'esprit et les émotions
Le Révérend Chris Lee, prêtre anglican responsable de l'Église Saint-Sauveur en Angleterre, a levé le voile sur la réalité de l'oppression spirituelle, qu'il affirme être bien plus fréquente que la possession démoniaque complète. Il la décrit comme une influence du mal, subtile mais persistante, qui affecte l'esprit, les émotions et le bien-être spirituel d'une personne. Contrairement à la possession complète, où un démon prendrait le contrôle direct du corps d'une personne, l'oppression concerne davantage une négativité persistante ou une interférence. Elle peut se manifester par la peur, l'anxiété, l'agitation ou un sentiment d'être alourdi spirituellement. En s'entretenant avec UNILAD, Lee l'a comparée à la crasse résiduelle d'une flaque : la personne n'est pas absorbée, mais des traces d'influence nuisible demeurent et peuvent influencer le quotidien. Pour la plupart des cas, a insisté Lee, la prière, la bénédiction et le nettoyage spirituel sont les moyens typiques d'atténuer l'oppression. Malgré la rareté de la possession complète, Lee a révélé avoir vu de vrais démons être chassés, décrivant ces expériences comme tangibles et sans équivoque. « J'ai vu des exorcismes, j'ai vu des démons être chassés de personnes et les avoir entendus parler, et c'est réel. » Selon Lee, c'est la méthode que le diable utilise le plus souvent pour influencer les gens aujourd'hui. Il a expliqué que le mal cherche à peser les croyants avec les pressions et les soucis du quotidien, allant de l'anxiété liée au bien‑être de leurs enfants à des frustrations dans leurs relations ou un mécontentement face à leur situation personnelle. Le but, dit-il, est de perturber la vie spirituelle et d'affaiblir leur lien avec la foi. Lee explique que, selon lui, le royaume spirituel est réel et peuplé d'anges et de démons. Il souligne que les chrétiens sont appelés à interagir avec ce royaume par l'action du Saint‑Esprit, et non par des pratiques occultes ou des jeux comme les cartes de tarot ou Ouija, qui peuvent laisser les gens vulnérables à des influences néfastes. En termes d'impact pratique, l'oppression peut se manifester de manière subtile : lourdeur émotionnelle, anxiété persistante, sentiments de lourdeur spirituelle ou difficulté à trouver la paix. Ce sont les formes d'ingérence spirituelle que les ministres rencontrent le plus souvent, bien plus que les cas dramatiques ou violents de possession vus dans les films ou les récits sensationnalistes des médias. Que pensez‑vous qui pousse les gens à croire en l'oppression spirituelle plutôt qu'à des explications psychologiques ? Le Révérend a expliqué que l'oppression spirituelle est bien plus fréquente que la possession démoniaque complète. Lee a expliqué que la prière continue, l'accompagnement spirituel et la participation aux sacrements de l'Église sont des méthodes clés de soulagement. Il a raconté avoir été témoin de manifestations puissantes en Afrique, où certaines personnes ont affiché des comportements inhabituels, y compris parler avec plusieurs voix, mais il a insisté sur le fait que ces cas dramatiques restent des exceptions rares.
Des exorcismes réels existent, mais l'Église insiste sur la prudence et les rites officiels
Les rites d'exorcisme de l'Église catholique sont des rituels officiels effectués par un prêtre formé pour expulser ou protéger une personne d'influences démoniaques. Les exorcismes majeurs, réservés pour les cas de possession complète ou d'oppression spirituelle grave, nécessitent l'autorisation d'un évêque et impliquent des prières, des lectures de l'Écriture et l'usage d'objets sacrés comme des crucifix ou de l'eau bénite. Les exorcismes mineurs, beaucoup plus fréquents, font partie des sacrements tels que le baptême et consistuent en des prières de bénédiction, de protection et de délivrance. « L'Église dispose de spécialistes [en] délivrance et d'exorcistes dans chaque diocèse », a déclaré Lee. « Nous avons un processus qui vise à protéger les personnes parce qu'il faut s'assurer que ce n'est pas un problème de santé mentale, que ce n'est pas une personne préoccupante ou vulnérable qui peut être manipulée par quelqu'un en position de pouvoir, alors vous devez être vraiment prudent avec ça. » Cependant, des scientifiques ont suggéré que ces personnes seraient atteintes de troubles mentaux. D'autres recherches ont déterminé que le syndrome de possession résulte de facteurs psychologiques tels que de graves maladies mentales, traumatismes, hystérie de masse ou croyances culturelles. Mais ces suggestions n'ont pas empêché Lee et d'autres prêtres de lutter contre le mal. Il a souligné que des rites tels que le baptême includent des rites d'exorcisme, où un prêtre pose les mains sur la personne ou l'enfant et prie pour la délivrance des ténèbres, un processus qui se déroule fréquemment et de manière routinière. Le ministre a insisté sur le fait que l'engagement avec le royaume spirituel doit se faire avec prudence et par la foi; des méthodes inappropriées peuvent laisser les individus vulnérables à la manipulation ou au tort spirituel. Selon Lee, le pouvoir de Jésus et l'orientation du Saint‑Esprit sont au cœur de naviguer prudemment les rencontres spirituelles.