L'intelligence artificielle a conçu les premiers virus génétiquement modifiés: des structures d'ADN inédites et une virulence accrue qui pourraient franchir les murs du laboratoire.
Des chercheurs de l'Université de Stanford annoncent qu'un algorithme d'IA qu'ils ont développé a conçu de nouvelles formes de virus, présentant une structure d'ADN entièrement différente de celle des virus connus. Pour l'instant, les expériences restent limitées au laboratoire. Les virus ainsi créés démontrent une grande efficacité pour détruire des bactéries, ouvrant une voie potentielle pour lutter contre des agents pathogènes.
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Ce que montre l'étude
Des chercheurs de l'Université de Stanford annoncent qu'un algorithme d'IA qu'ils ont développé a conçu de nouvelles formes de virus, présentant une structure d'ADN entièrement différente de celle des virus connus. Pour l'instant, les expériences restent limitées au laboratoire. Les virus ainsi créés démontrent une grande efficacité pour détruire des bactéries, ouvrant une voie potentielle pour lutter contre des agents pathogènes.
Pourquoi c'est révolutionnaire
Ce travail ne se limite pas à une prouesse technique; il ouvre des perspectives en biotechnologies et en médecine. Même si les virus ne sont pas considérés comme vivants selon une définition stricte, ces résultats remettent en question les limites entre nature et artificiel. Le système utilisé est un outil d'apprentissage automatique spécialisé, nettement différent des modèles de grande envergure comme GPT. Les chercheurs voient un potentiel énorme, mais des questions éthiques et de sécurité demeurent.
Éthique et risques
Le système est un outil de machine learning spécialisé, distinct des modèles grand public tels que GPT. Il s'agit d'un progrès significatif dans la biotechnologie, mais il soulève des inquiétudes sur le risque de dissémination des organismes créés en dehors des conditions expérimentales. Le chef de projet, Brian Hai, souligne l'importance de ce jalon tout en reconnaissant les risques.
Et maintenant ?
Les auteurs appellent à une réflexion éthique et à des garde-fous appropriés, ainsi qu'à un cadre de supervision réglementaire. La recherche reste pour l'instant confinée au laboratoire, et les implications à long terme demeurent incertaines. Si les perspectives se confirment, ce travail pourrait transformer les approches en biotechnologies et en médecine.