Les prisons de graisse en Chine: 28 jours pour effacer les kilos sous surveillance
En Chine, les obèses se délestent des kilos en s’inscrivant dans des « prisons de graisse » — des camps fermés qui promettent une perte de poids rapide grâce à des routines d’exercice intenses, des pesées obligatoires et des règles qui rendent le départ difficile. Et une femme qui s’est inscrite d’elle-même a donné un aperçu de ce qui se passe réellement derrière les portes closes de l’établissement. Pour répondre à son problème croissant d’obésité, la Chine a mis en place un réseau de prisons à perte de poids, commerciales ou affiliées au gouvernement, qui opèrent dans des installations réaménagées ou sur des campus à travers le pays. Pour celles et ceux qui ont abandonné les régimes à la mode, les entraîneurs personnels et les produits de gestion du poids, ces camps stricts, inspirés d’un style militaire, sont devenus un choix pertinent. L’objectif est d’encourager une perte de poids significative chez les adultes et les enfants grâce à des régimes contrôlés, une surveillance constante et des programmes disciplinés adaptés à chaque individu. En plus d’un régime strict, les participants doivent pratiquer des activités physiques chaque jour, telles que des tapis de course, des routines de boxe et des séances cardio intenses. L’abandon n’est pas une option, car les portes en acier du centre restent solidement closes et des règles en place rendent le départ difficile. Une Australienne—qui est actuellement confinée dans un camp en Chine—a partagé à cœur ouvert ce qui se passe derrière les portes fermées. Une Australienne qui s’est récemment inscrite dans une « prison de graisse » en Chine a partagé les hauts et les bas du programme strict. Pendant 28 jours, les participants perdent rapidement du poids grâce à un entraînement intensif, des régimes contrôlés, des pesées obligatoires et des règles qui compliquent le départ. La jeune femme de 28 ans, qui se fait appeler @eggeats sur Instagram, documente son séjour de quatre semaines dans l’établissement, pour lequel elle a payé moins de 1000 dollars (environ 742 livres) au début de décembre. Dans diverses vidéos publiées sur sa page, elle révèle qu’elle s’entraîne quatre heures par jour et suit 19 cours par semaine, en commençant chaque matin par un cours d’aérobic en groupe. La question est: Les « fat prisons » sont-elles inhumaines ?
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Un camp d'entraînement strict avec pesées obligatoires et portes verrouillées
Le réseau de camps, commerciaux ou affiliés au gouvernement, s’est étendu dans des installations réaménagées ou sur des campus à travers le pays pour lutter contre l’obésité croissante. Pour ceux qui ont lâché les régimes miracles et les produits détox, ces camps à l’allure militaire offrent une voie d’action stricte pour une perte de poids rapide. L’objectif est d’obtenir une perte de poids significative chez les adultes et les enfants grâce à des régimes contrôlés, à une surveillance constante et à des programmes disciplinés adaptés à chaque individu. En plus d’un régime strict, les participants doivent s’engager dans des activités physiques quotidiennes, telles que des parcours sur tapis, des séances de boxe et des cardio intensifs. Le système de surveillance est rigoureux: les participants ne peuvent pas sortir sans des “raisons valables” et les portes restent verrouillées par des règles strictes. Les repas sont soigneusement portionnés: le petit-déjeuner peut comprendre une tranche de pain, tomate hachée et concombre, et quatre œufs bouillis; le déjeuner, des plats comme le canard braisé, des racines de lotus, des légumes sautés, des carottes crues et une banane; et les collations inter-entrainement sont proscrites ou limitées. Le camp indique aussi qu’il faut abandonner des aliments interdits au début du programme, tels que les nouilles ramen instantanées et les snacks secs frits. Bien que l’abandon ne soit pas facile, le site insiste sur le fait que le cadre est sécurisé et surveillé. L’hébergement fait partie du forfait: des espaces personnels dans chaque dortoir avec bureaux et garde-robes sous les lits, des installations extérieures de lavage, une douche à haute pression et des toilettes à demi-bonde. Le coût du programme inclut l’alimentation et l’hébergement avec trois repas par jour. Le programme accepte des personnes du monde entier qui n’ont pas nécessairement besoin de parler mandarin ou cantonais, l’équipe aimant pratiquer l’anglais avec les participants. Bien que des programmes de deux semaines existent, les organisateurs encouragent le plus souvent le plan de 28 jours pour de meilleurs résultats.
Récit personnel de l’Australienne et résultats du programme
La jeune femme, âgée de 28 ans et identifiée sur Instagram sous le pseudo @eggeats, a documenté son séjour de quatre semaines et partage son quotidien dans le camp. Au début de décembre, elle a payé moins de 1000 dollars (environ 742 livres) pour ce séjour. Dans ses vidéos, elle explique qu’elle s’entraîne quatre heures par jour et participe à 19 cours par semaine, en commençant chaque matin par un cours d’aérobic en groupe. Tenir le rythme n’a pas été sans difficulté: les matins sont précoces, les courbatures s’accumulent et le planning demeure extrêmement exigeant. Elle affirme: « J’ai fait énormément d’amis, tout le monde est gentil et sans jugement parce que nous avons tous le même objectif: TO LOSE FAT! » Elle précise qu’au cours de la journée, trois repas sont servis sur des plateaux: le déjeuner comprend des crevettes et des légumes cuits à la vapeur. Le programme prévoit aussi des plages de détente à partir de 19 h 40, et les dimanches offrent une pause jusqu’à la classe de spinning nocturne. Le logement inclut des espaces personnels et les installations sanitaires, le tout dans le cadre du forfait. Sur le plan des résultats, elle écrit avoir perdu 2,25 kg en sept jours et 4 kg au total au jour 14. Le programme peut aussi être accessible en version deux semaines, mais elle recommande le plan de 28 jours pour de meilleurs résultats.
Réactions et débats autour de ces camps
Les partisans mettent en avant les résultats potentiels et la discipline qu’offre ce système, mais d’aucuns s’interrogent sur l’inhumanité éventuelle et l’efficacité à long terme de ces programmes. Un commentaire sur les réseaux sociaux résume le scepticisme de certains: « 8lbs in 14 days is not a lot for a fat camp. You can lose 4lbs a week at home by going to the gym and changing your eating habits. I was thinking something drastic since you have to pay and it's a camp. But you are doing a great job, keep it up you looking good. » En français: « 8 livres en 14 jours ce n’est pas beaucoup pour un camp de graisse. Vous pouvez perdre environ 1,8 kg par semaine chez vous en allant à la salle de sport et en modifiant vos habitudes alimentaires. Je pensais à quelque chose de radical puisque vous devez payer et que c’est un camp. Mais vous faites du bon travail, continuez comme ça, vous avez l’air bien. » Cette question et d’autres réactions soulignent le débat entre efficacité perçue, sécurité et choix personnel dans le cadre de ces camps.