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La NASA promet un village sur la Lune d’ici 2035 : une colonie habitable, pas une simple base

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La NASA dévoile un projet historique : transformer une présence lunaire en une colonie permanente et durable. Le directeur par intérim de la NASA, Sean Duffy, l’a annoncé lors d’un panel de l’International Aeronautical Congress (IAC) à Sydney : la Lune ne sera plus un simple poste avancé, mais un lieu de vie. « Nous allons avoir une vie humaine soutenue sur la Lune. Pas seulement une base, mais un village. » En parallèle, Artemis II est programmée dès février prochain et réunira quatre astronautes pour un vol en orbite autour de la Lune — le premier déplacement humain près de la Lune en plus de cinquante ans, sans atterrissage. Le but ultime : établir une base à long terme qui, à terme, serait alimentée par une centrale nucléaire et construite à partir des matériaux lunaires.

La NASA promet un village sur la Lune d’ici 2035 : une colonie habitable, pas une simple base

Artemis II : quatre astronautes, en orbite lunaire, sans atterrir

Artemis II est la prochaine étape. Quatre astronautes seront envoyés à bord du Space Launch System et de l’Orion pour tester les systèmes et les performances humaines sur le trajet. Sur environ 10 jours, ils parcourront 5 700 miles (9 200 km) au‑delà de la Lune, puis reviendront sur Terre. Cette mission ne posera pas sur la surface lunaire et sert à valider les équipements et les procédures avant les vols d’atterrissage. Elle prépare la suite des missions et confirme la faisabilité technique d’un retour humain durable vers la Lune.

Artemis II : quatre astronautes, en orbite lunaire, sans atterrir

Une base lunaire permanente et nucléaire : le cœur du plan

Le but à long terme est clair : une base durable sur la Lune, probablement alimentée par une centrale nucléaire, capable d’abriter des astronautes en permanence. La base serait bâtie à partir des matériaux trouvés sur la surface lunaire, réduisant la dépendance vis‑à‑vis des livraisons terrestres. En août, une directive a été lancée pour faire des États‑Unis la première nation à déployer un réacteur nucléaire sur la Lune afin de soutenir une installation permanente. NASA a aussi lancé une demande d’information (RFI) invitant les entreprises à s’inscrire pour la construction du réacteur, baptisé Fission Surface Power System. Le système viserait à peser moins de 15 tonnes et à produire environ 100 kW, suffisant pour alimenter le base durant les nuits lunaires de 14 jours lorsque les panneaux solaires sont inactifs.

Une base lunaire permanente et nucléaire : le cœur du plan

Ciment lunaire, microgravité et impression 3D : les techniques en jeu

Des expériences sur la Station spatiale internationale testent le mélange du ciment en microgravité pour voir comment fabriquer des matériaux habitables dans l’espace. Une option est d’utiliser le microgravitique pour mélanger le sol lunaire avec d’autres matériaux afin de fabriquer du ciment et d’édifier des structures habitables sur place. Si ces techniques fonctionnent, la base pourrait être imprimée en 3D par des machines envoyées sur la Lune, à partir du régolithe et de l’eau trouvés près du pôle Sud.

Ciment lunaire, microgravité et impression 3D : les techniques en jeu

Apollo, Mars et l’ambition américaine : rester sur la Lune et viser Mars

Pour comprendre l’élan actuel, il faut remonter à l’histoire : Apollo, lancé en 1961, a conduit douze astronautes à marcher sur la Lune entre 1969 et 1972. Le premier pas sur la Lune fut celui d’Armstrong et d’Aldrin, tandis que Collins restait en orbite. Sean Duffy affirme que la NASA « revient sur la Lune et, cette fois, lorsque nous planterons notre drapeau, nous y restons ». Il évoque aussi une course spatiale nouvelle, estimant que les États‑Unis seront « à la pointe de mettre des bottes sur Mars » et progresseront vers Mars. Le calendrier prévoit Artemis III au milieu de 2027, qui posera deux astronautes près du pôle sud et les fera vivre environ sept jours sur la Lune — une étape clé avant une base permanente. Le contexte est présenté à l’IAC sous le thème « Espace durable : Terre résiliente », montrant l’accent mis sur l’exploration et la durabilité. Nous voici dans une ère où la promesse d’un logement permanent sur la Lune s’inscrit dans une vision plus large d’exploration humaine durable et d’avancées technologiques qui pourraient aussi éclairer l’avenir de Mars.

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