Drones laser pour protéger les poulets : le Japon teste une technologie qui pourrait transformer l’élevage
Au Japon, une société nommée NTT e-Drone Technology Company Ltd affirme avoir développé un système drone-laser destiné à faire fuir les animaux sauvages et les visiteurs indésirables autour des poulaillers. Le quadricoptère est équipé d’un projecteur laser en grille et, une fois déployé, il se dirige automatiquement vers les nuisibles pour les repousser par une pluie de rayons rouges et verts. Une courte vidéo de démonstration montre le drone calquant son vol pour chasser sangliers, cerfs, corbeaux, pigeons et canards loin d’une zone préservée. L’objectif est de protéger le cheptel et de prévenir la transmission potentielle de la grippe aviaire, après une épidémie majeure qui a frappé la région.
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Comment ça marche et ce que cela promet
Le drone porte un projecteur laser en grille qui projette des motifs rouges et verts et se déplace de façon autonome vers les animaux nuisibles pour les dissuader. Selon Tom’s Hardware, cette technologie vise à éloigner les prédateurs et les oiseaux sauvages susceptibles d’infecter les volailles par la grippe aviaire. La démonstration montre le drone en action contre sangliers, cerfs, corbeaux, pigeons et oiseaux aquatiques, les déloguant d’une zone choisie.
Contexte critique : grippe aviaire et coûts humains et économiques
Plus tôt cette année, une épidémie de grippe aviaire a ravagé des fermes avicoles dans la préfecture de Chiba, à l’est de Tokyo. Le gouvernement a dû déployer des mesures d’urgence pour contenir le virus hautement pathogène. En janvier, environ cinq millions de poulets ont été euthanasiés, et 3,3 millions se trouvaient dans la seule préfecture de Chiba.
De la démonstration à l’adoption : enjeux et perspectives
Si l’essai prend de l’ampleur, le drone laser pourrait devenir une avancée majeure en gestion agricole. Pour l’instant, les méthodes existantes restent primitives : répulsifs chimiques, chiens de garde et filets. Le projet est issu d’une collaboration avec le gouvernement préfectoral de Chiba, qui étudie son adoption et l’éventuelle mise en place de subventions locales pour aider les agriculteurs à déployer les quadricoptères dans toute la préfecture. Des questions subsistent sur la sécurité, les coûts et les effets écologiques et éthiques.
Vers une adoption potentielle et une révolution agricole ?
Si l’État et les autorités locales donnent leur feu vert, les subventions pourraient permettre aux fermiers de déployer les drones à l’échelle préfectorale et ainsi prévenir de nouvelles crises liées à la grippe aviaire. Pour l’instant, le projet reste une démonstration, mais il illustre une tendance plus large vers une agriculture de précision qui mêle protection du cheptel et préservation de l’environnement, tout en posant des questions sur l’éthique et la sécurité.
