Des souris et des drosophiles: un retour d’orbite qui redéfinit l’espace habité
Le biosatellite Bion-M №2, lancé depuis Baïkonour le 20 août, est revenu sur Terre le 19 septembre et a atterri dans les steppes de l’Orenbourg. Placé sur une orbite polaire, il visait à étudier comment les organismes vivants supportent un vol spatial dans des conditions de radiations plus élevées — environ un tiers de plus qu’à bord de la Station spatiale internationale. À bord, des souris et des drosophiles ont été les sujets de cette expérience, transformant le vol en laboratoire vivant.
In This Article:
Une expérience conçue comme un laboratoire vivant
Pour l’expérience terrestre, deux répliques de l’équipage ont été créées afin d’évaluer les résultats. Pendant un mois, 75 rongeurs ont vécu dans un vivarium, et 75 autres dans une installation reproduisant le fonctionnement du matériel spatial. L’objectif était de comprendre les effets conjugués de la radiations et de la microgravité sur des organismes vivants afin d’éclairer les risques pour les futures missions.
Ce que cela mesure et pourquoi c’est crucial
La mission doit aider les scientifiques à comprendre comment la radiation et l’apesanteur affectent les êtres vivants pendant le voyage spatial. Ces données sont essentielles si l’on veut envisager des missions plus longues et l’établissement d’une présence humaine durable dans l’espace. Le but est d’éclairer les limites biologiques et les stratégies de protection de l’équipage.
Un fil d’histoire qui traverse les espèces
Le chemin vers l’espace pour les humains n’a pas été tracé uniquement par des souris: il s’étend à des chiens (comme Belka et Strelka), des singes, des lapins, des tortues, des grenouilles, des escargots, des poissons, des rats, des cochons d’Inde, des méduses et même des tardigrades. Ces expériences ont préparé le voyage, parfois coûteux et risqué, qui se poursuit aujourd’hui.