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Cinq âges dans le cerveau humain et où en êtes-vous

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Dans As You Like It, Shakespeare écrivait célèbrement que la vie humaine est divisée en sept âges, du « mewling » infant jusqu’au « second childishness » des personnes très âgées (il avait vraiment du talent avec les mots, n’est-ce pas, vieux Bill). C’était moins de la science, plus du symbolisme — mais des neuroscientifiques révèlent aujourd’hui que le cerveau humain semble réellement traverser cinq âges, ou époques, au cours d’une vie. En étudiant des scans cérébraux de près de 4 000 personnes, allant des nouveau-nés jusqu’à 90 ans, une équipe a identifié quatre « tournants » au cours desquels le cerveau subit des transformations sismiques, ce qui divise sa vie en cinq périodes. Les tournants se produisent, selon les données, aux âges 9, 32, 66 et 83. “We know the brain’s wiring is crucial to our development, but we lack a big picture of how it changes across our lives and why,” said lead author Dr Alexa Mousley of the University of Cambridge in a statement. “This study is the first to identify major phases of brain wiring across a human lifespan.”

Cinq âges dans le cerveau humain et où en êtes-vous

L’enfance pose les fondements et le premier tournant à 9 ans annonce l’adolescence

Pendant l’enfance et la petite enfance, nos cerveaux sont occupés à poser les fondations de notre développement en créant des dizaines de milliers de connexions — des synapses — entre les neurones puis, plus tard, en les élaguant pour ne conserver que les plus importantes. En même temps, le volume de matière grise et de matière blanche augmente et les plis sur la surface du cortex se forment et se stabilisent. Le premier tournant identifié par l’équipe à l’âge de 9 ans annonce le début de l’époque « adolescence », où la matière blanche continue d’augmenter et où la communication intra-cérébrale devient plus raffinée. Les performances cognitives augmentent, mais le risque de développer des troubles mentaux augmente aussi. Le maelström d’hormones qui inonde le corps à l’entrée de la puberté a aussi un impact sur le cerveau. Cette période est marquée par la dynamique hormonale et la réorganisation neuronale qui prépare l’entrée dans l’âge adulte.

L’enfance pose les fondements et le premier tournant à 9 ans annonce l’adolescence

À 32 ans le tournant topologique le plus fort et la fin de l’adolescence

Cela atteint son apothéose à l’approche des 32 ans, le « strongest topological turning point » selon l’équipe. “While puberty offers a clear start, the end of adolescence is much harder to pin down scientifically. Based purely on neural architecture, we found that adolescent-like changes in brain structure end around the early thirties,” said Mousley. La période entre 32 et 66 ans, l’âge adulte, est la plus longue, pendant laquelle l’intelligence et la personnalité d’un individu se stabilisent. À 66 ans, il n’y a pas de changements structurels massifs, mais les réseaux cérébraux semblent se réorganiser. “This is probably related to aging, with further reduced connectivity as white matter starts to degenerate,” Mousley explained. This is also when health conditions such as hypertension may start to cause damage to the brain.

À 32 ans le tournant topologique le plus fort et la fin de l’adolescence

Entre 66 et 83 ans: réorganisation lente, puis déclin et silos cérébraux

Cette période intermédiaire voit les réseaux cérébraux se réorganiser, puis, autour de 83 ans, l’entrée dans la dernière ère est amorcée alors que la connectivité à l’échelle du cerveau commence à décliner encore plus et que les régions cérébrales fonctionnent davantage comme des silos. “Understanding that the brain’s structural journey is not a question of steady progression, but rather one of a few major turning points, will help us identify when and how its wiring is vulnerable to disruption,” said senior author Professor Duncan Astle. Ce n’est pas seulement une curiosité biologique; comprendre comment le cerveau évolue avec l’âge est essentiel pour mieux comprendre le fonctionnement de diverses affections neurologiques et psychiatriques. “Many neurodevelopmental, mental health and neurological conditions are linked to the way the brain is wired. Indeed, differences in brain wiring predict difficulties with attention, language, memory, and a whole host of different behaviours,” said Astle. « Looking back, many of us feel our lives have been characterised by different phases. It turns out that brains also go through these eras. » L’étude est publiée dans Nature Communications.

Entre 66 et 83 ans: réorganisation lente, puis déclin et silos cérébraux