À 11 ans, 14 heures de devoirs et l’hôpital: une journée qui montre la vraie pression scolaire en Chine
Un garçon de 11 ans, Liangliang, a vécu une journée d’étude qui s’est prolongée de 8 h à 22 h. Quatorze heures de travail sans pause, sous la surveillance de ses parents à Changsha. À la fin de la journée, il a souffert d’une respiration accélérée et incontrôlable, de vertiges, de maux de tête et d’engourdissements des extrémités. Ses parents l’ont emmené d’urgence à l’hôpital, où le diagnostic a été posé: problèmes respiratoires dus à l’hyperventilation, déclenchés par le stress émotionnel. Selon les autorités, cette situation est devenue plus fréquente: en août, 30 cas similaires ont été officiellement enregistrés dans le pays.
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Le déclencheur: hyperventilation après une journée d’étude sans pause
Ce cas illustre le mécanisme: le stress provoqué par la pression constante des devoirs et des examens peut déclencher des symptômes physiques. Les médecins notent que ce type de troubles liés à l’école se multiplie chez les plus jeunes élèves. Liangliang n’est pas un cas isolé: les spécialistes observent une hausse des hospitalisations liées à l’éducation chez les enfants des niveaux élémentaires, alimentée par la quête de réussite associée au gaokao, l’examen qui détermine l’avenir académique et professionnel.
La culture de la réussite: gaokao, pressions parentales et écoles
Le gaokao est un passage obligé qui conditionne presque tout le parcours d’un élève. Commencé tôt par l’entourage familial, ce système pousse les enfants à supporter une pression lourde dès l’enfance. Les familles dépendent aussi de tuteurs et de longues heures d’études en dehors des heures scolaires, ce qui ne fait qu’intensifier le stress et les risques pour la santé mentale et physique.
Des règles scolaires et leurs conséquences sur les relations
Par ailleurs, les écoles chinoises imposent des règles strictes destinées à limiter les distractions: l’interdiction officielle des relations amoureuses est l’un des exemples les plus connus. Les autorités pensent que l’amour adolescent peut détourner des élèves de leurs examens. Cette logique a des conséquences: des jeunes qui n’ont pas d’expérience relationnelle après leurs études et des questions sur les taux de mariage, certains comparent avec le modèle japonais où beaucoup de jeunes de moins de 25 ans n’ont pas encore eu d’expériences amoureuses.
Des réformes insuffisantes et le besoin d’un débat
Face à ce qu’on appelle le « désastre enfantin », la Chine tente de réformer en limitant les devoirs et les cours particuliers pour les élèves du primaire, mais les pressions persistent lorsque des parents imposent encore des 14 heures d’étude pendant les week-ends. Quelle issue pour ces enfants et pour la société? Cet article invite chacun à réfléchir et à partager son avis. Abonnez-vous et partagez votre avis.