8 000 likes en 30 minutes : l’envers d’une click-farm à Hong Kong
8 000 likes en trente minutes: l’envers d’une click-farm à Hong Kong qui transforme des dizaines de smartphones en usine d’engagement artificiel. Selon l’enquête, huit personnes suffisent dans un tout petit appartement, où se mêlent smartphones et ordinateurs. Ce n’est pas une fiction: c’est une mécanique discrète qui peut faire monter ou dévaluer une réputation en ligne.
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Qu’est-ce qu’une click-farm ? Le « clic unique » et ses promesses
Le terme 'click-farm' décrit un service qui ne repose pas sur de gros réseaux de bots mais sur des travailleurs humains qui effectuent des actions ciblées. Chez une click-farm, on promet « un seul clic »: aimer une photo, télécharger des applications gratuites et leur attribuer cinq étoiles. Le travail peut aussi viser les évaluations de produits en ligne, souvent composées de smileys et de pouces levés. Parfois, des commentaires sont fabriqués avec peu de texte mais des renforcements visuels.
Légalité et risques : quand le clic-spam sème le trouble
Le click-spam est interdit par la loi. En Chine, chaque smartphone ne peut avoir qu’un seul compte WeChat. Pour contourner cette règle, certaines fermes utilisent des smartphones piratés et d’autres solutions illégales, ce qui attire les visites policières et peut mettre fin à l’activité. Dans d’autres pays, comme la Thaïlande, la pratique est aussi réprimée.
Des travailleurs ordinaires, une organisation discrète
Dans une petite appartement, au maximum huit personnes peuvent travailler sans diplômes particuliers. La formation nécessaire dure environ deux heures. Les douze heures de travail se font en noir: l’activité est illégale et attire les raids policiers. Le travail manuel sert à imiter un comportement réel: pour évaluer une application, il faut rester environ trois minutes sur celle-ci.
Évolutions et perspectives : quand tout peut devenir un service
Des fermes de smartphones peuvent générer 8 000 likes en 30 minutes, et il était autrefois courant de voir des fermes chinoises pousser des vidéos YouTube ou TikTok via des centaines de smartphones. Aujourd’hui, les fermes cherchent à couvrir une gamme plus large de services: likes, téléchargements, évaluations et bien d’autres plateformes – et les spécialisations s’estompent légèrement avec le temps. Les Indiens privilégient souvent Instagram, mais les frontières entre services se brouillent.
Conclusion : que peut-on attendre de ces fermes ?
Qui a été le premier à proposer une astuce dans ce réseau naissant peut gagner gros, et un ingénieur capable de contourner tous les blocages pourrait devenir extrêmement riche. Pour l’instant, de tels talents sont recrutés par Telegram ou d’autres grandes entreprises. En fin de compte, les fermes de clics ne semblent pas menacées de disparition. Et vous, avez-vous déjà acheté des likes pour votre ego ? Abonnez-vous et commentez.