40 jours dans la jungle colombienne : une mère et ses quatre enfants survivent à un crash — le plus jeune avait 11 mois
Le 1er mai 2023, Magdalena Mukutuí et ses quatre enfants montent à bord d’un petit avion colombien en direction du Brésil. À bord, sept personnes au total : deux pilotes, Magdalena et ses enfants. Peu après le décollage, le seul moteur tombe en panne et l’appareil s’écrase dans la jungle, près de la rivière Apaporis. Les contrôleurs captent le signal SOS et envoient immédiatement une unité spéciale pour les recherches. Quatorze jours plus tard, les sauveteurs repèrent l’épave. Les corps des deux pilotes et de Magdalena sont retrouvés; les enfants restent introuvables.
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Le crash et la disparition des enfants
L’épave est retrouvée après 14 jours; Magdalena et les deux pilotes sont morts et les enfants manquent encore à l’appel. Les enfants avaient 11 mois, 5, 9 et 13 ans au moment du drame. Des restes de couches et des fragments de fruits ont été retrouvés près de l’épave, signe indéniable que les enfants avaient survécu et s’étaient aventurés dans la jungle.
Les survivants et leur savoir-faire
Les survivants appartiennent au peuple Uitoto, qui les avait éduqués à la chasse, à la pêche et à la cueillette dès le plus jeune âge. Ils savaient distinguer les champignons et les baies comestibles et apprenaient à passer la nuit dans les arbres et à aménager des lieux de repos. La fille aînée, Leslie, pouvait aussi puiser l’eau dans la rivière et la distribuer à tous les enfants. Ils entendaient parfois les appels des secours, mais se cachaient derrière les arbres et la végétation par crainte des bandits, comme leur mère les y avait avertis.
La traque et l’incertitude
L’équipe de recherche était composée de 15 soldats, 200 bénévoles et 10 chiens. Des rations ont été larguées par hélicoptère et des affiches sur les règles de sécurité en jungle ont été distribuées. Pour influencer les enfants, la voix d’une grand-mère a été enregistrée et diffusée depuis les hélicoptères, les appelant à rester immobiles et à ne pas bouger. Le 17 mai, une fausse information circula : les enfants avaient été retrouvés. Pedro Sánchez publia puis retira le message, avouant que les recherches continuaient et qu’une des chiens s’était échappée et avait perdu son chemin dans la jungle.
Le miracle et l’après : la fin du cauchemar
À la fin mai, les chances semblaient perdues. Le 9 juin, des traces récentes furent repérées dans la jungle : les enfants avaient quitté leurs repères récemment. En les suivant, les secours entendent un cri puissant et découvrent les quatre enfants vivants, épuisés et mordus par les moustiques, mais vivants. L’hélicoptère ne pouvant pas atterrir dans la jungle, les enfants furent hissés au moyen d’un treuil pendant la nuit et rapidement pris en charge à l’hôpital.
